Hypnose : le vrai, le faux

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     L'hypnothérapie est de plus en plus souvent utilisée pour lutter contre l'anxiété, le stress, les douleurs et les addictions. Mais beaucoup de mystères et de stéréotypes persistent autour de cette pratique. Qu'en est-il dans la réalité ? Quelles en sont les principales indications ?

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      L'hypnose n'est pas reconnue par la communauté scientifique : FAUX ! L'Académie de Médecine a reconnu l'hypnose en 2013 et l'INSERM a remis un rapport à la Direction Générale de la Santé sur l'efficacité de l'hypnose en 2015. Pour preuve : au bloc opératoire, l'hypnose peut remplacer totalement ou partiellement l'anesthésie générale. De plus en plus de mutuelles remboursent les séances d'hypnose.

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     Tout le monde n'est pas sensible à l'hypnose : FAUX ! Ce qui ne veut pas dire pour autant que l'hypnose soit "magique". On est réceptif dans la mesure de ses motivations et du niveau de confiance établi entre le patient et son thérapeute. Il faut savoir que l'hypnose est un état naturel de transe. Nous faisons tous l'expérience de conscience modifiée dans notre quotidien. Par exemple, lorsque nous sommes plongés dans nos rêveries et que le "reste du monde" nous échappe, l'espace de quelques instants.

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     Les enfants ne sont pas réceptifs à l'hypnose : FAUX ! L'hypnose est un état naturel chez les enfants. Ils y sont donc très réceptifs car plus habitués que les adultes à construire des univers où se mêlent réalité et imaginaire. La communauté scientifique indique l'hypnose en première intention pour traiter certaines douleurs ou problèmes récurrents : énurésie, maux de ventre, migraines, insomnies, cauchemars, phobie scolaire et autres peurs irrationnelles.

 

     L'hypnose pour mieux dormir : VRAI ! Pendant une séance d'hypnose, le cerveau est en éveil, moment propice pour suggérer des situations de sommeil réparateur, programmer des rêves agréables, etc. Suggestions qui serviront plus trad lorsque le patient ira se coucher, enfin libéré de ses angoisses et difficultés à s'endormir et à dormir d'une traite.

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     Une des meilleures méthodes pour arrêter de fumer : VRAI ! "On a 80% de réussite, un an après l'arrêt. Bien plus qu'avec n'importe quelle autre méthode de sevrage." explique le Dr. Eric Mairlot, neuropsychiatre. Surtout, l'hypnose permet de palier les effets du manque et de garder le moral pendant le sevrage. Pour que cela fonctionne, il est souvent nécessaire de s'engager sur une dizaine de séance (en fonction de son degré d'addiction). Un prise en charge sérieuse qui aide le patient à se préparer à l'arrêt, à faire son deuil en quelque sorte, car la cigarette est souvent "une très bonne amie".

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     L'hypnose pour la gestion des douleurs chroniques :  VRAI ! Le parcours de la douleur est physiologiquement bien connu : le message douloureux est transmis par les nerfs, passe par la moelle épinière et atteint le cerveau. C'est là seulement qu'il y a une conscience de la douleur. Sans conscience, on ne ressent pas de douleur ! L'hypnose agit sur la conscience et sur la composante émotionnelle de la douleur, pas sur la douleur elle-même. Elle module le filtre des sensations : on peut diminuer, voire annuler les sensations désagréables en augmentant notamment les sensations agréables.

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     L'hypnothérapie, depuis la nuit des temps :  VRAI ! La première trace d'induction hypnotique se trouve sur un papyrus égyptien, le papyrus Eber, vieux de plus de 3000 ans ! Au XIXe siècle, le chirurgien James Braid effectue avec grand succès, de nombreuses interventions chirurgicales sous hypnose. Puis ses résultats tombent dans l'oubli avec la découverte des anesthésiques modernes. Au XXe siècle, Charcot, Bernheim, Freud puis Milton Erickson dépoussièrent, décortiquent et démocratisent l'hypnose, via la psychothérapie. Grâce à l'imagerie médicale, des preuves formelles ont été établies sur les effets de l'hypnose. Elle est d'ailleurs aujourd'hui reconnue comme une science à part entière.

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     Une thérapie sans risques et sans effets secondaires :  VRAI ! La peur est une des raisons pour laquelle beaucoup de gens n'osent pas franchir le pas avec l'hypnose. La crainte d'être manipulé ou de perdre le contrôle sont les deux principales réticences. Lors d'une séance d'hypnose et bien que parfaitement relaxé et détendu, on reste toujours connecté au monde extérieur et à ses propres valeurs. À tout moment, il est possible d'ouvrir les yeux et de sortir de l'état hypnotique. Les seules observations que l'on peut faire chez certains patients, à la suite d'une séance d'hypnose sont une légère fatigue, due à une extrême détente. Quoi de plus bénéfique !

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     LES PRINCIPALES INDICATIONS :  L'hypnothérapie est reconnue efficiente dans les cas suivants : 

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◼︎ En gynécologie et obstétrique : 

Infertilité, troubles du cycle menstruel, maux de la grossesse, peur de l'accouchement...

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◼︎ En psychologie : 

Anxiété, troubles du sommeil, état dépressif, surmenage, deuils, chocs post-traumatiques (agression sexuelle, violences physiques et psychologiques ...)

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◼︎ Troubles du comportement alimentaire : 

Boulimie, anorexie, perte de poids, grignotage compulsif, etc.

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◼︎ Douleurs chroniques : 

Migraines, douleurs neuropathiques, affections dermatologiques (zonas, psoriasis, etc.), douleurs somatiques, acouphènes...

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◼︎ En cardiologie : 

Hypertension artérielle et troubles inexpliqués du rythme cardiaque.

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◼︎ En addictologie : 

Tabac, alcool (en complément d'un suivi médical), jeux d'argent et jeux vidéos, achats compulsifs, etc.

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◼︎ Troubles obsessionnels compulsifs et pensées obsédantes : 

Tricotillomanie, obsession de la propreté, compulsion de lavage, compulsion de vérification, compulsion de l'ordre et du rangement ainsi que celle de l'accumulation, etc.

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◼︎ Chez l'enfant : 

Troubles de la concentration, énurésie, gestion des émotions, phobie scolaire, etc.

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◼︎ Affirmation de soi : 

Confiance en soi et en ses propres capacités, prise de parole en public, demander une augmentation, se protéger du harcèlement, etc.

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